Le chêne vert - A Leccia

Forêt de chêne vert dans le Taravo
 

Essence présente à basse comme à moyenne altitude (0-1000 m) et colonisatrice des milieux secs. On la retrouve en peuplement pur ou en mélange avec l'Arbousier, le Chêne-liège ou le Châtaignier. Elle est exploitée pour le bois de chauffage ou le charbon de bois.

Compte-tenu des objectifs de production, la sylviculture qui lui est appliquée est celle du taillis à révolution d'environ 50 ans. Cependant un traitement en futaie régulière peut être appliquée par exemple pour rendre les peuplements moins inflammables.

Région SRGS concernées : Cap Corse , Plaine et piémont orientaux, Castagniccia, Centre Corse, Nebbio, Montagne centrale, Plaines et coteaux occidentaux.

Le châtaignier ( u Castagnu)

Taillis de châtaignier en Castagniccia
 

Essence présente à moyenne altitude, particulièrement autour des hameaux où sa plantation a été  favorisée pour une gestion en verger à fruit en vue de la production de farine alimentaire.
Les  vergers en voie d’abandon sont envahis par le Chêne vert, le Charme houblon,l’Aulne à feuilles en cœur, le Pin laricio ou le maquis à Arbousier. Les peuplements forestiers sont issus de l’exploitation de ces   vergers pour le tannin et ont été ainsi transformés en taillis. L’espèce est assez longévive (400  ans) et peut constituer des peuplements de bonne venue. Dans les meilleures stations, une hauteur de 20-25 m n’est pas rare.

Les  peuplements forestiers sont traités principalement en taillis pour produire du piquet.  Moyennant une sylviculture plus dynamique, une conversion en futaie plus rémunératrice en terme de produits est envisageable. Pour les  vergers, lorsque les  conditions de relief ou de pente ne permettent plus la remise  en production au profitd’agriculteurs, on peut envisager la transformation à vocation forestière lorsque la    station le permet. Le Châtaignier est en effet d’un meilleur rapport que ses concurrents (Aulne et Chêne vert).

Régions SRGS concernées : Cap Corse, Plaines et piémont orientaux, Castagniccia, Centre Corse, Nebbio, Montagne centrale, Plaines et coteaux occidentaux

Ce guide s'adresse à tous les propriétaires forestiers en Castagniccia, motivés et désireux de (re)prendre en main leur patrimoine forestier pour le valoriser.

Ce guide est gratuit, sauf les frais d'expédition qui s'élève à 5 € par exemplaire. 

Descriptif : classeur 23 x 18,5 cm - 130 pages + dépliants.

Pour le recevoir par courrier, il vous suffit de nous envoyer un chèque à l'ordre de l'agent comptable du CRPF de Corse, d'un montant de 5 € (montant correspondant aux frais d'expédition), à l'adresse suivante :

CRPF de Corse
105, cours Napoléon, 20 000 AJACCIO

Ce guide financé par l'Union européenne, l'Etat et la Collectivité Territoriale de Corse (Nouvellement la Collectivité de Corse) est l'aboutissement d'un travail de collaboration de plus de 2 ans entre le Centre régional de la propriété forestière de Corse, le Centre d'Etudes Techniques et Economiques Forestier de Corse, l'Institut pour Développement Forestier et l'Inventaire forestier national.

Fruit d'une démarche concrète entre opérateurs et acteurs locaux grâce à un comité de pilotage composé d'institutionnels (ODARC, OEC, DDAF (nouvellement DRAAF), ONF, PNRC) mais aussi de professionnels (exploitants forestiers, propriétaires forestiers) et d'élus, son objectif est de permettre aux propriétaires forestiers de châtaigneraies d'établir un diagnostic de leurs parcelles et de décider ainsi des itinéraires techniques sylvicoles les plus appropriés à leurs mises en valeur.

Extrait du guide de châtaignier

Le CRPF de Corse a réalisé une plaquette informative sur la gestion des taillis de châtaignier en Corse

Extrait plaquette gestion des taillis de châtaignier

Le Pin laricio (u lariciu)

Pin laricio

 

Espèce montagnarde (800 - 1400m), certains de ses individus atteignent 50 m. Sa longévité est importante:  il peut dépasser facilement 500 ans. Fréquemment en peuplement pur, on le trouve aussi en mélange d’altitude avec le Sapin pectiné, en ubac avec le Hêtre, en adret avec le Pin maritime ou le Chêne vert. Espèce colonisatrice il envahit parfois les châtaigneraies vers 800–900m. Compte tenu de sa plasticité, c’est   souvent un arbre de bonne venue. 

Les peuplements actuels en forêt privée sont souvent irréguliers et jeunes car installés sur des terrains autrefois voués à la culture, aux alpages ou aux vergers. Différentes sylviculturespeuvent être envisagées comme un traitement en peuplement irrégulier ou bien une conversion en futaie régulière selon la logique de revenu adoptée. Comme pour le Pin maritime, des efforts de sylviculturesont à mener en termes d'éclaircies et d'élagage pour aboutir à des produits susceptibles d'être utilisés en menuiserie d'intérieur, voire en ébénisterie.

Régions SRGS concernées : Plaine et piémont orientaux, Castagniccia, Centre corse, Montagne centrale

Le chêne-liège (a suara)

Suberaie exploitée
 

Essence de basse altitude (0-500m), le Chêne-liège était autrefois largement exploité comme dans les autres régions méditerranéennes : les peuplements servant d'ombrage à des troupeaux d'ovins qui profitaient des pâtures ainsi offertes. Aujourd'hui sérieusement menacé par l'abandon, l'envahissement apr le maquis et l'incendie, sa superficie régresse. Il mérite pourtant un meilleur sort. Compte tenu de la proximité de la Sardaigne, la filière commerciale pourrait être relancée.

Compte tenu de son abandon, du faible rapport acutel du liège et du risque incendie, la suberaie doit être traitée en priorité en futaie régulière ou irrégulière, mélangée avec le Chêne vert ou pas. Pour cela un diagnostic précis de la subetaie est à faire avant toute mise en valeur. L'objectif est néanmoins d'aboutir autant que possible à un peuplement récoltable sur prairie pacagée visant une inflammabilité minimale. Le feu, même s'il ne détruit pas forcément l'arbre protégé par son écorce épaisse, enlève toute valeur commerciale au liège et oblige le propriétaire à démascler à ses frais le liège brûlé.

Régions SRGS concernées : Plaine et piémont orientaux, Castagniccia, Centre corse, Nebbio, Plaines et coteaux occidentaux

Le hêtre (u faghju)

Hetraie
 

Essence de l'étage montagnard (800-1400 m), le hêtre occupe fonds de vallons et ubacs. Il va coloniser la châtaigneraie d'altitude. On le trouve aussi en peuplement pur ou avec le Houx, plus avec le Sapin pectiné ou le Pin laricio.

L'espèce a été favorisée par les éleveurs en altitude au dépens des résineux, car elle fournissait un fourrage de complément. Aussi la hêtraie d'atltitude comporte peu d'arbres susceptibles d'une utilisation noble. Le forestier l'a condamné au sous-étage en forêt de résineux et sa qualité n'est pas très bonne. Il serait donc souhaitable de lui appliquer une sylviculture appropriée pour une destination plus valorisante que le chauffage.

Régions SRGS concernées : Castagniccia, Nebbio, Montagne centrale

Le chêne pubescent (u quarciu)

chêne pubescent
 

Essence de moyenne altitude (600-1000m), le Chêne pubescent occupe l'étage supraméditerranéen. La surface qu'il occupe s'est largement accrue depuis 50 ans en raison du relâchement de la pression pastorale et ce, malgré les coupes et les incendies. on le trouve en altitude en mélange avec le Chêne sessile. Il peut conquérir aussi les châtaigneraies d'altitude abandonnées.

A l'heure actuelle, la seule utilisation du Chêne pubescent est le bois de chauffage. Aucune sylviculture proprement dite ne lui est appliquée, même en peuplement pur. Il mérite qu'on s'y intéresse et qu'on améliore son utilisation. La production de bois d'oeuvre n'est pas impossible.

Régions SRGS concernées : Castagniccia, Centre corse, Nebbio, Montagne centrale

Le pin maritime (u pinu)

Pin maritime
 

Essence présente du bord de mer à moyenne altitude (0 - 1400m). Le  Pin maritime est très colonisateur notamment des milieux incendiés. On le trouve en mélange avec le maquis à Arbousier ou le Chêne-liège. Il peut constituer de beaux peuplements purs entre 400 et 800 m avec des spécificités locales (variété mésogéenne de Corte). Il est utilisé actuellement essentiellement en charpente et coffrage mais le déroulage et la menuiserie pourraient être envisagés.

Les  peuplements en  forêt privée sont peu exploités en raison d’une absence de desserte, de la préférence pour le Pin laricio et d’une filière bois peu structurée. Une  sylviculture de futaie régulière à rotation de 80-100 ans peut cependant être envisagée qui fournirait, moyennant un suivi des peuplements (dépressages  forts,   élagage), des produits de plus forte valeur ajoutée. La Cochenille du Pin récemment apparue risque de porter un préjudice certain à ces peuplements.

Régions concernées : Plaine et piémont orientaux, Castagniccia, Centre Corse, Nebbio, Montagne centrale, plaines et coteaux occidentaux